mardi 31 juillet 2012

Olivier.... l'autre!




Olivier Messian (1908-1992)

Quatuor pour la fin du temps (1940)

partie 6/8: danse de la fureur, pour les sept trompettes


Mon favori....

Je rêve de saouler mes voisins à l'aube après une de leur nuit agitée, où mon sommeil aura été salement perturbé par eux..... mais il est vrai que ces derniers temps, ils sont bien silencieux.... alors je l'écoute pour mon bonheur, celui de retrouver mes années d'études musicales, ce premier semestre à plancher sur la musique contemporaine est incrusté dans mon esprit, dans mes oreilles

Belles années de partage et de découverte !

La musique a cela de magique que l'on peut en faire avec n'importe quoi!

Cela devient un jeu, une recherche, une étude qui parfois abouti à une musicalité que l'on perçoit tellement différemment les uns les autres, en fonction de nos propres sensibilités.

Ouvrir son esprit, ne pas se figer sur nos acquis qui nous sont tout juste imposés par des sonorités depuis notre enfance.. libérer les codes bien rigides et oser.... oser le différent, le moins facile, le plus atypique.

Lâcher son imagination, et découvrir qu'un autre monde peut remplir de vie ce qui ne pourrait exister autrement que par nos standards sonores....


J'adore ce quatuor car il est tellement divergent et tellement vaste, fort et puissant!


Bonne écoute!


Cello


Pour en savoir plus






Mutisme



Olivier Messian (1908-1992)
Quatuor pour la fin du temps ( 1940)
(partie 5/8, Louange à l'éternité de Jésus )


Il y a eu ce vide....
Ce vide terriblement cruel, celui qui vous mène au détour de rien.
Plus de repères, plus de temps, plus d'envies, plus  rien que ce vide, qui nous pousse et nous retourne, tellement il n'y a rien, tellement ce rien est dense de vide...
Un gouffre, un trou noir, une étendue telle une immense pièce où le moindre souffle résonne.
Je me suis perdue....
Je ne l'avais auparavant jamais ressenti, jamais touché, jamais réalisé à ce point.

Que c'est étrange de se voir et ne plus savoir où l'on va, où l'on est... et observer ce qui fait ce vide..... ce néant...

Le rien de soi ! Mon pied n'a plus de sol... mais je ne tombe pas pour autant.

Je ne sais plus celle qui me fait, et je regarde, j'observe cet espace infini, hors temps où je flotte. J'en ai le vertige, j'en ai le tourbillon.... je suis en suspens!

Et l'angoisse a rempli ce vide... car au final ça a été un moment à part, ni mauvais ni bon, juste en aparté, juste vécu tel qu'il était.

L'angoisse a pris place, les mots m'y ont poussée également j'avais besoin qu'on me ramène à la réalité.... celle que j'avais perdu, celle qui était si loin... mais personne n'a pu me rattraper aussi loin... tel un ballon de baudruche qu'un enfant ne peut retenir et qu'il voit impuissant partir au loin....

L'angoisse a grandit, pris forme dans ce vide qui lui a laissé tout l'espace. Mon mutisme à cet instant est une horrible geôle, celle qui emprisonne mes mots qui défilent comme une foule en panique dans mon esprit.
Ce verbe aimerait être rassurant, mais à sa place... le silence.
Silence qui embrasse mon vide.... et renforce mon angoisse de décevoir, de perdre celui qui un temps soit peu est à mes côtés.. et ces mots qui se battent avec mon esprit ne franchissent pas la porte qu'est cette bouche...

J'ai pour la première fois réalisé mon vide intérieur.... mais j'ai également réalisé mon envie de me faire mal... me blesser et sentir une souffrance physique pour me calmer, canaliser mon angoisse.. et panser ce mal qui ne peut être supporté..... j'ai eu peur car je ne sais si au final je ne pourrai pas un jour aller plus loin.... je me suis griffée, la douleur n'était pas importante, la douleur presque un soulagement.... une échappatoire à cette angoisse qui paralyse.

Cela faisait longtemps que ce vide et cette souffrance n'étaient pas de mise dans mon existence que je trouve tellement redondante de ce rien...
Cela me fait comme un avertissement, un rappel à l'ordre, une sonnette d'alarme.
J'ai eu l'envie compulsive de me libérer par l'écriture, car mes mots enfermés pouvaient être jetés sur un bout de papier... ils n'attendaient que cela, je n'attendais que de m'affranchir autrement que par la douleur physique.
Cet épisode me démontre que je suis loin de comprendre et canaliser mes émotions, le pourrai je seulement un jour.

Arriverai je seulement à mener mon existence différemment ou serai je toujours tributaire de cette peur de décevoir, d'être rejetée, abandonnée.....?

Cello

Pour toi qui lis ce qui n'est pas écrit.

jeudi 26 juillet 2012

La mare aux canards.




Ça y est.... il fait chaud!

Tout le monde a l'air d'aimer.. mais moi je déteste ce que tout le monde aime..

C'est ce que j'ai cru... c'est ce que j'ai voulu croire, tellement c'est plus atypique, plus hors de ce commun qui fait dégueuler les écorchés... comment encore aimer, c'est la question.
Comment être encore amoureuse, et pourquoi au juste... pour trois ans? L'amour ne dure que guère plus d'après Beigbeder, il parait. Même la science atteste de ce fait, physiquement, chimiquement nous sommes prédisposés pour ces 1000 jours environs de fusion, de passion, d' "amourosité" fabuleuse ou l'attirance et l'envie sont de la partie.... après, seul quelques fous sont encore rescapés de ce tourbillons qui s'éteint si vite.
Alors oui, vu sous cet angle, quelle idée de se laisser aller à ces mièvreries qui nous rendent mous comme des marshmallows, baveux comme des crapauds baignant dans une mare de passion, débiles niais comme des mômes qui ne comptent même pas 15 ans.

Pfffffffffffffffffffffff, je suis triste de ne pas pouvoir être un crapaud......

J'ai l'impression d'avoir perdu ce qu'il y a de plus beau dans une vie, ce qui fait vibrer, ce qui nous pousse a soulever des montagnes, ce qui nous rend gai et passionné, fou et irréfléchi, débile certes mais amoureux.....

Je suis triste de ne pas pouvoir être comme tous ces gens qui y croient encore, qui espèrent toujours... car c'est tout ce que j'espère moi aussi.... c'est tellement bon de partager cela... terriblement fantastique.

Être libre avec l'autre, car on sait que l'autre vous attend.

C'est quelque chose de précieux.... de rare, de magique!

Je veux rencontrer cette magie.

Même si elle ne dure que trois ans..... je suis sure d'être suffisamment folle pour la vouloir perdurer, et la transformer en véritable amour partagé......



J'ai enfin vu le film... "Jeux d'enfants", qui traite du sujet ... mais qui est terriblement bouleversant par l'extrême mis en place, en jeux.... c'est un film qui me laisse un sentiment de tristesse., et conjointement je le ressens tellement magique!

Maintenant une bonne sieste, je pense que ma fatigue ne m'aide pas à rester positive.... j'ai envie de valdinguer tout et tous ceux qui me sont proches.... CASSEZ VOUS..... je pue l'amour.... ça ne se sent pas.... ça voudrait se ressentir, mais il n'en est rien !


Cello


Pour toi qui lit ce qui n'est pas écrit...


dimanche 8 juillet 2012

Orgie d'absence....


Gabriel Fauré
Elegie Opus 24 ( 1845-1924)

Magnifique que l'oeuvre de Fauré, bien mal connue alors que c'est une de nos perles françaises...

"Les œuvres de Fauré se distinguent par la finesse de leur mélodie ainsi que par l’équilibre de leur composition. Le langage harmonique de Gabriel Fauré reste de nos jours étudié dans les conservatoires. C’est un style d’écriture à part entière, présentant de nombreuses idées originales. Si Gabriel Fauré est reconnu pour son génie harmonique, il est en outre considéré comme le maître de la mélodie française."
wikipédia

Belle interprétation, j'en ai écouté quelques unes mais aucune n'a d'égal à celle d'Irena Josifoska... terriblement talentueuse, boulversante de justesse dans la sensibilité musicale de l'oeuvre. Une déesse du violoncelle!






Une nuit de plus s'offre à moi ce soir, la dernière aura été bien courte,
 je le cherchais très certainement.
Le vide qu'il a laissé aura été un gouffre où même la nourriture n'aura su combler ce manque.
Triste constat que de se voir se remplir en vain, car le plaisir n'y est pas,
et le mal être toujours présent... rien n'y fera.
Même écrire n'aura  pas été suffisant pour m'attirer vers autre chose que mon frigo...
Tout y est passé, telle une frénétique hâtive...

Et plus je me remplissais, plus je voyais que cela ne servait à rien
Tant ce manque est sans fond...
Tant cette présence irremplaçable
et comblante....

Fort heureusement j'ai été au travail dans la journée 
fort heureusement mon esprit fut occupé un instant.
Diversion pour que cette absence conjointe ne me prenne plus tant la tête ou l'estomac.
A quoi bon!
Ce fut ma journée bouffe où celle ci joue le rôle de calmant de manière obsolète!

Et je me vois me remplir sans pouvoir m'arrêter,
sans pouvoir poser une maîtrise,
J'ai soif, je mange,
Je panique, je me remplis
Je me sens vide, vide, vide,
Et rien ne peut combler cela....

Et ce soir je me sens pleine, pleine, pleine
de bouffe grasse et engraissante
et je n'ai qu'une envie, celle de gerber tout ce trop plein de nourriture immature
Mais je n'en ferai rien!
Ce qui est fait ce doit d'être accepter, assumer.
Demain peut-être je supporterai mieux ton absence,
et compenserais à l'inverse ce trop plein alimentaire de ces deux derniers jours par une stricte diète.
Tel des vases communiquants


Accepter de se sentir ainsi et vivre l'instant sans tenter de le combler par ce qui me sert de compensateur...
Mais je n'y arrive pas, en tout cas pas encore,
En tout cas pas toute seule.

C'est bien pourtant ce défi qui m'attend
Et je compte bien le relever,
Un jour.


Cello  

Pour toi qui lis ce qui n'est pas écrit...

Trois jours....




Voila une semaine que je n'ai été publier mes émotions, il faut dire qu'elles étaient plutôt "positives" dans l'ensemble ... et que j'étais juste super occupée de mercredi à samedi!

"Toi, toi, toi" était là... et ça c'est juste renversant pour un "moi moi moi" qui s'est inscrite dans un célibat que je vivais de manière mitigée!

Je me suis vue partager des moments de couple et pourtant c'est tout ce qu'il fuit... quelle leçon en tirer???
Que penser de tout cela, que penser de ses envies à lui, comment ne pas se projeter, comment rester la tête froide et ne pas divaguer, ne pas s'approprier ce qui ne s'appropriera jamais...

Et en même temps, je n'en veux pas plus que lui, de ce couple au quotidien qui se verrait tout foutre en l'air par la monotonie qu'elle imposerait!

Je suis moi même perdue dans mes envies, et mes besoins.
Mais que c'était bon de l'avoir autant auprès de soi!
Que c'était bon d'avoir cette épaule et ce soutien inégalable!

Recadrant, et me faisant réaliser ce que je ne pouvais voir tellement j'avais la tête dans le guidon, tellement je n'avais pas envie de m'attaquer à cette affaire que je pensais contrôler.... hahahahaha plantage total!


Un régal fascinant de se voir ainsi à la ramasse face à sa progéniture...


Une misère de se savoir au final si médiocre!


C'est terrible de faire rentrer quelqu'un dans sa sphère, c'est un risque de se voir remis en question. Je l'accepte. 

Une personne externe est toujours plus objective que celle qui se démène tant bien que mal dans sa sauce gluante et parasitaire!!!!

Bref, je savais bien que j'avais un problème dans ma relation à ma petite nouille que j'affectionne tant..... le petit saligaud me vampirise un peu, beaucoup, à la folie.... c'est bien parce que je le vaut bien!


Oui je le veux, c'est mon bébé, mon petit dernier!!! ahhhhhh la place du petit dernier!


Mon choupinou, mon amour, mon chérichou, mon loulou, mon boubou, ma caille, mon crapaud, mon p'tit chat... et le tout bien emballé dans un gros câlin tellement c'est mon bébé d'amour!


Le problème est que mon bébé à quatre ans....

Oui je sais, il est temps de le laisser grandir!

Certes sa place de dernier n'arrange rien, et notre histoire commune n'est pas étrangère à ce cordon symbolique qui ne peut se couper.

A croire que le temps passe trop vite... 4 ans déjà!!!!

Le père n'est plus à la maison pour jouer ce rôle!

C'est bien lui qui avec les ciseaux le fait la toute première fois s'il ne tombe pas dans les pommes...
La seconde il n'a pas le choix,c'est sa fonction, il se doit de rompre cette fusion si bonne si douce si existentielle... faire de cet entité unique un duo et reprendre sa place d'amant auprès de maman qui ne pense qu'à son morveux!
A moi de rompre ce lien.. mais comment faire...

Ce qui ne faisait qu'un est devenu deux le jour où ce petit a su dire "JE".... se différenciant ainsi de moi, réalisant sa propre personne, mais l'aurai je entendu ce "JE"...?


Bref, "toi toi toi" , est donc venu passer trois jours en immersion totale auprès de cette folle que je suis mais tellement bonne pour lui qu'il a pu supporter ce "nous nous nous" que nous formons si bien boubou et moi!


Et là, comme tout sujet abordé, il m'a décrite, et je l'ai écouté...


J'ai entendu

1- que mon fils prend beaucoup de place, et me vole ma liberté avec ses exigences, et ses demandes incessantes
2- que notre relation fusionnelle devait évoluer et que ce cordon se devait d'être coupé
3- que j'étais bien trop conciliante, et trop patiente quand je demandais quelque chose à mon petit qui commence à se sentir petit chef si ce n'est top chef!
4- que je ne mettais pas suffisamment en application ce que je disais ce le concernant.
5- que réintroduire le pater dans ma relation à ce petit était primordial pour que celui ci sente d'une, que je ne suis pas seule et de deux,  qu'il chie dans son froc quand papa sera mis au courant de ses débordements caractériels.

Pour ma défense,  j'ai des circonstances atténuantes, il le sait bien !

1- Je suis seule à faire face à cela..
2- Ils sont quatre contre moi....
3- Mon petit se met très fort en colère, et s'oppose vigoureusement à toute forme d'autorité bien marquée.
Ne serait ce pas lié à ce putain d'avc qui lui  a ravagé une partie du cerveau. La partie qui maîtrise les humeurs et les émotions est certainement ou atteinte ou fortement perturbée par ce qu'elle a dû prendre en charge ... ce qu'on appelle la plasticité cérébrale...
Il est vrai que les petits hémiplégiques ont tous plus ou moins un caractère fort!
4- Mon petit si mon opposition se fait plus grande ou plus vigoureuse encore, rentre dans des pleurs et des cris encore plus vigoureux, le tout finissant part un état d'angoisse généralisé...
5- Mon petit a grandit, il s'est déjà bien canalisé, le cadre que j'ai mis avec prudence fait son effet, mais ce n'est pas suffisant.

Et je sais bien qu'il reste un axe qui n'est pas encore réglé.


Il me tape.


Oui c'est dingue, il me tape depuis ses 6, 7 mois, et pourtant c'est avec persévérance que je lui manifeste mon désaccord.

Oui il ne tape quasi plus que moi, car son père est plus catégorique, sa soeur plus prudente...
Il sait pourtant que dès que le geste part, il est puni dans sa chambre ... mais c'est plus fort que lui.
Quand un non une opposition, ou une contestation se pose le concernant, il tape.
Et je n'arrive pas à comprendre ce qui se passe dans sa tête à ce moment là, pourquoi refuse t il cela, pourquoi se vexe t il, pourquoi se sent il en danger?
Bref, depuis un temps il sait ce qui l'attend, mais il est vrai que je ne le punis pas systématiquement, même si le je reprends à chaque fois.

Et comme cela je me fais un peu, beaucoup, à la folie.... bouffer par mon petit amour de ma vie!


GRRRRRRRRRR!!!!


Il est vrai que ma relation à lui est complexe, de savoir que j'ai failli le perdre, que chacun de ses gestes m'est une joie quand cette main inutilisable se veut faire partie du reste du corps, ont forcement malformé une partie de notre sphère relationnelle.

Il me sollicite avec véhémence, je ne diffère pas, il est parfois tyrannique comme dirait notre médecin qui m'a pourtant prévenu.... mais nous parents d'enfants porteur de handicap, nous tombons tous dans ce fichu panneau!!!
Alors rajoutez à cela une place de petit dernier, une maman folle dingue qui ne vibre qu'avec la fusion.... bien oui c'est le pied... la bonne mère à sucer jusqu'à la moelle.... je me lèverai encore toutes les heures si la fatigue ne me tapait pas sur le moral à un moment donné...c'est bien que je le veux également !
Ouf ma fatigue me sauve!!!!
Mais lui aussi!


Ce qui était drôle cependant durant ces trois jours, c'est de voir ce complexe d'oedipe ambulant jouer au coq avec ce "toi toi toi" qu' il n'avait absolument pas envie de voir rôder autour de l'objet de son désir unique... "moi moi moi" !

Drôle oui, car nous l'avons vu venir celui là avec ses grands sabots, cherchant sa maman quand celle ci se vautrait dans les bras de ce rival ...
Et "toi toi toi" a été juste grandiose avec mon petit bout!
Il s'est pris le temps de lui parler sur plein de sujet le concernant.... et le rassurer, il n'est pas là pour lui voler sa maman.

Mon petit m'a dit le lendemain matin que oui "toi toi toi" lui avait parlé, nous avons reposé des mots le concernant, je lui ai posé les miens, et avons fini par un gros câlin de maman à son enfant de quatre ans....


"Toi toi toi", tu as remué des choses difficiles à entendre, mais que je sais vraies, tu m'as ouvert les yeux sur ma médiocrité, mon rôle de mère, ma place à reprendre, et celle qu'il se doit de tenir...

Un peu à la super nanny.... lol ( je sais que tu ADORES cette émission, "humour" elle vaut ce qu'elle vaut, elle n'est pas tout à fait inutile... pour éduquer ces parents qui comme moi se laissent déborder par leur propre déni..)

Pourtant c'est vrai que le cadre rassure, je le sais plus que tout...

c'est vrai que ce qui n'est pas mis en place petit ne changera plus vraiment,
c'est vrai que de laisser le petit vivre sa frustration fera de lui un adulte patient et sachant différer,
c'est vrai que de le laisser petit est bon, mais que le voir grand est une chose qu'il faut accepter et encourager.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur l'éducation et sur ces trois jours...


Merci du fond du coeur,
Merci parce que tu nous as bousculés avec tant de tendresse
Merci car tu m'as rassurée, et non jugée
Merci car tu as fait ce qu'il fallait !
oui ce vendredi soir à été bon car nos maladresses nous ont permis de placer des mots qui se devaient d'être posé, pour toi pour moi, pour boubou...
Merci de t'être positionné.

J'espère être digne de toi,

J'espère être forte pour tenir ( c'est le cas jusque là)
J'espère ne pas être décevante,

J'espère que tu ne fuiras pas car ce que tu as fait est bien plus important que tu ne le penses...

Peut être ne mesures tu pas ce qui s'est passé durant ces trois jours, mais tu as pris une place en moi.... et je ne sais visiblement pas quoi en faire....

Toujours dans cette retenue pour ne pas t'effrayer.. pour ne pas t'affoler, pour ne pas empiéter sur ta route si fragile...


Je t'embrasse de toute mon âme....




pour toi qui lit ce qui n'est pas écrit.....



dimanche 1 juillet 2012

Fantasme musical..


Rachmaninoff (1873-1943)




Je rêve de passer mes mains sur toi.
Rêve de lesbienne qui ne peut s'accomplir.
Utopie! Mais tant de fantasmes sur cette attirance
Qui me pousse à t'embrasser de mon être .


Ce corps à corps n'est possible qu'en entrouvrant mon intimité,
Telle une catin, prête à t'accueillir....
Tu prends la place et le voyage commence...
Je ne peux songer à la résonance de tes formes sur les miennes.
Je ne saurai plus me retenir, ta musicalité m'émeut ...


Ton son est d'une gravité extrême,
Tes harmoniques tentent d' impulser les miennes.
Ensemble nous ne sommes qu'un, ensemble le chant n'en est que plus fort!
Mes larmes te caressent en même temps que je perçois ta raisonnance en moi.




Tes courbes sont lisses, et ta laque d'une brillance parfaite,
Ta beauté ne réside pas moins que dans ce qui tu laisses transparaitre.
Tantôt ton son est grave et puissant, tantôt il me fait flotter dans les cieux.
Ta pureté me porte là où l'émotion nous conduit.

Et tu retiens ce qui d'un coup n'est qu'explosion !
Mon corps est entrainé par ton mouvement qui ne se dissocie plus du mien.
Telle une danse passionnée, déraisonnée, obsédante,
Un tourbillon qui fait de nous une trainée de deux êtres portés l'un vers l'autre.


Tu me pénètres par ce qui se propage tout autour de nous,
Tu me fais rentrer dans une dimension qui n'est plus mienne,
Mais impulsée par mes mains, glissant le long de tes cordes,
Et répondant parfaitement à mes désirs de te voir vibrer en mon sein.



 Apothéose!
Cette valse transcendante prend fin.
Le silence est là pour nous rappeler la grandeur de nos ébats,
La puissance de notre échange!
Notre tempête n'a que pour doux souvenir, cette symbiose ensorcelante.



ve de lesbienne de n'être qu'en contact et accord avec son autre....Cello!


                                                                                                                             

                                                                              Cello








Cello....par Miaskowsky



Miaskovsky (1881-1950)




« Miaskovsky est davantage un philosophe. Sa musique est pleine de sagesse, passionnée, sombre et profondément introspective. En cela, il est proche de Tchaïkovsky, et je pense qu’il est fondamentalement son héritier […] Le public est

le dernier de ses soucis. Sa musique atteint des sommets d’expression et de beauté […] Tout ce qu’a écrit Miaskovsky est profondément personnel et d’une intuition psychologique admirable. Cette musique n’est pas de celles qui deviennent
rapidement populaires. »


Serge Prokofiev





L’unique forme de liberté que je reconnaisse, c’est la victoire sur soi-même.Les autres libertés, politiques, dont on parle tant et d’un ton si pathétique, ne sont que roupie de sansonnet.
Ces revendications bruyantes n’ont pour seul résultat que de réaménager les relations entre ceux qui
ne sont pas libres et ceux qui le sont, ceux qui essayent d’exploiter et d’asservir, et qui réclament à grands cris ces libertés pour eux-mêmes. Ces brillants esprits qui ont lancé le mot « liberté » ne l’ont ni défini ni expliqué […] Seul le Christ nous a montré ce qu’il signifiait : se dompter soi-même, se dépasser.
Travaille dans cette direction, et tu seras libre. »


Yakov Miaskovsky, dans une lettre à son fils (1902)

Ombra cara..


Handel (1685-1759)
Ombra  cara
duetto, Per le porte del tormento...

C'est par les portes de la souffrance
Que les âmes accèdent à la joie.
La félicité se trouve
A la limite de la douleur
Il n'y a pas de rose sans épine
Ni de plaisir sans martyre.




Encore une putain de nuit qui n'en finit pas, encore une nuit où la fatigue n'aura pas raison de moi... et je sais que je payerai ces insomnies dans les jours qui viendront!

Crotte archi boudin de pénombre dans ma vie, j'ai l'impression qu'il y a une sorte de tempête autour de moi que je ne maîtrise pas, dont je n'ai pas saisi le comment du pourquoi...

L'on me prête des intentions que je n'ai nullement, l'on défie ma sincérité, mon integrité, ce que j'ai posé depuis toujours.... j'ai été transparente, comment peut il seulement songer que je puisse lui mentir..

J'ai compris; j'ai compris.... et j'en ris, scénari qu'il s'est fait dans ses 13cm carré qui lui serve à monter un film en une seconde!!!
Je me suis battue comme une tigresse, car je ne supporte pas cette injustice, ce vers quoi on me rebute, sans explications, sans raisons.

INJUSTICE!!!!

C'est un sentiment qui me fait rentrer dans une colère, et une tristesse sans nom!
Mais je le laisse tomber dans son ridicule dans lequel il a plongé si stupidement.

Je n'ai pas d'énergie pour tout cela, je n'ai pas de force pour l' en sortir malgré lui.

Je me pose vraie. Il me voit fausse!

Je le laisse avec ses pensées, les miennes allaient vers lui de toute autre manière....

AGRESSION!!

Oui je me suis sentie attaquée, par cette phrase assassine qui me renvoit à mes histoires passées... que sait il de mon vécu.. qu'il se pose des questions sur les siennes, je sais où me situer face aux miennes.
Je sais où me regarder, pour trouver la faille qui m'empêche de nouer les liens de manière sereine.... je n'ai pas besoin d'être jugée, ni pointée du doigt...

JE SUIS LUCIDE, ET BIEN AU FAIT DE MA VIE!!!!

Qu'il soit dit à ces messieurs....

J'ai d'autres priorités que de me prendre la tête avec eux.
J'ai d'autres soucis qui me trainent à retrouver ma vie perdue et eviter de perdre ceux qui me posaient tant de douceur
J'ai d'autres energies à fournir que de m'enfoncer dans des batailles pour assurer ma crédibilité
JE suis vraie,
TU m'aurais voulu fausse pour pouvoir te liberer de moi...
J'ai voulu te montrer que tu en valais la peine,
TU as tué ce  qui pouvait me lier à toi... mais

J'ai été blessé,
Je le refuse....

Je peux accepter que mon corps te gène,
Je peux accepter que je sois insupportable par l'amour que je te porte
Je peux accepter que mes retards t'impatientent
Je peux accepter de n'être pas à la hauteur de tes attentes

MAIS

Je refuse de ne pas être crue
Je refuse que tu mettes ma parole en doute
Je refuse de me faire battre par des mots blessants, et injuste!
Je refuse de me voir laide par tes ressentis qui ne peuvent supporter mon apparence.

Je suis celle que je suis, vois toi tel que tu es..
Avant d'en attendre tant de moi, demande toi si ce que j'attend est tellement illegitime.

MAINTENANT

Fichez moi la paix, laissez moi être celle que je suis... c'est moi qui attend le changement, et vous êtes là pour m'aider à oser franchir le pas, celui qui me mène peu a peu vers moi en m'ouvrant à vos désirs... et envies.

Je refuse de griller les étapes, j'ai tellement posé de positif, personne n'a le droit de détruire tout cela. Sans prétention aucune, je suis fière de moi. Je dois pouvoir  m'accepter avec ces limites, ces résistances....
Je n'avais de cesse que de vouloir les contourner, les escalader sans les voir en face, elles me font fragile et vulnérable.
Mais je n'attends qu'une chose, les adopter, les voir comme partie integrante de ma personne pour pouvoir un jour oser les supporter et tenter la vie autrement... ce jour là je sais que je ne le ferai pas seule.
Celui qui sera à mes cotés, saura poser les mots pour que je persevère, me verra belle et non pas que charmante!

Croire en quelqu'un est une chose qui est porteur, et sans mauvais jeux de mots, consolide ce qui est faiblesse.
La confiance en moi j'en ai acquis par moi même, mais pour ce qui est à l'interieur, ce qui est si fragile, il n'y a que le regard de l'autre qui ancre et reforme ce qui est tant deformé.

JE VEUX RENTRER DANS MA BULLE

Je cours et me plonge dans mon nid... mon refuge, là où rien ni personne n'attend quoi que ce soit de moi.... je peux être cette nulité, cette étoile de mer, cette débile qui ne ressemble à rien.

Je reviens là car je me rends compte qu'il est bien difficile d'être entendue...

Je ne veux plus être malmenée, mon corps est ce qu'il est, mon âme aussi torturée qu'elle soit, mais sincère, celui qui veut me croiser devra pouvoir me croire, comme je le croirai... je l'espère,je l'entends. C'est bien ca la base du couple.

Et mes enfants font partie integrante de mon existance, oui j'ai un troupeau... mais c'est ma priorité, c'est ceux pour qui je dois me battre au quotidien.
Je ne suis pas seulement femme, je suis mère, et j'adorerai devenir la putain, la catin, la salope d'un homme, la chatte d'une femme aussi douce, et sensible que je ne le suis.... qui sait ce que c'est que de n'être pas entendue...

Mais ce fantasme là ne restera que fantasme tant que je ne vivrai pas de relation equilibrée avec un autre... mon autre.
Un autre que j'espère aussi ouvert que toi, un autre qui soit aussi attentif, sensible, et irresistible..mais qui n'aura pas le suicide de tout massacrer et tout tempêter!

Ma résistance ce soir me pousse à me protéger, à sauver mon égo, à laisser vivre celle qui naissait malgré mes limites....

Face à ce que je construis depuis 10 mois, tu ne fais pas le poids, aussi cruel est le déchirement que tu m'obliges à poser.

LE RESPECT

Oui j'ai manqué de respect en te qualifiant de tout et de rien.. ce ne sont que des mots de colère dont je me contrefous...je n'ai dans ce verbe là, plus de limites quand la rage fait surface.....
Que tu partes, que tu en sois affecté je ne le vois plus. Je m'en fiche!

Laisse moi saloperie, laisse moi pauvre idiot, tu ne sais pas ce que j'ai pu vouloir être tienne, et partager tes fantasmes... tu aurais pu m'y porter, mais trop impatient, et reducteur, je n'en suis pas capable je refuse, je ne suis qu'une pauvre chiotte qui te fais perdre ton temps au final... bon vent pour moi alors.

Comme tu poses ton excuse pour être blessant envers moi, faut il se brider l'esprit et la langue pour autant???? Ne peut on pas dire ce que l'on ressent?
Et bien moi j'ai ressenti que tu n'étais qu'un pauvre idiot ce soir, certainement malheureux de m'avoir poussé dans les orties mais tu ne sais plus que faire pour te liberer de moi? Tu me provoques? Tu sais qu'à un moment c'est fatal, tu as choisi le bon moment, celui où j'etais déjà fragilisée... encore plus.
Bien joué, vulnérablement tu me jettes la pierre, mais j'ai ma conscience pour moi.. et je ne suis pas aveugle sur moi même... j'ai comme le sentiment que tu n'as pas mis les bonnes lunettes...
Tu es rentré dans une attaque si basique...

Tu n'as rien compris, tant pis.
Je ne pose pas mes choix, c'est eux qui s'imposent à moi et à toi malgré moi.
J'aspire à tant de liberté, mais là tu vois je suis tel cet escargot qui rentre dans sa coquille.. il va falloir à nouveau tout recommencé depuis le début.
Mais ca n'est pas mon inquiétude ce soir.

Vais je seulement encore osé prendre le risque de ne pas être crue?

A toi qui lis ce qui n'est pas écrit.